Hey ! Comment allez-vous aujourd’hui ? Ici, vous vous en doutez, ça va du tonnerre. Bienvenue aux nouveaux abonnés de la Goodletter. Quelle joie de voir la communauté des Goodies s’agrandir pour cette 3° édition !
Au fait, si vous avez apprécier les deux versions précédentes, n’hésitez pas à partager celle-ci avec vos proches ! Plus on est de Goodies, plus on rit.
Au programme d’aujourd’hui, les risques psychosociaux. Lorsque l'on parle de RPS, on ne parle pas du dernier jeu à la mode chez les 18-25 ans. On parle bien de risques psychosociaux. Ils peuvent avoir une influence très importante sur votre QVT (cf n°2) et comme on aime si bien le dire, mieux vaut prévenir que guérir.
Des risques psychosociaux, à quoi faisons nous référence ?
L'Institut National de Recherche et Sécurité (INRS) définit les risques psychosociaux comme des situations de travail où sont présents du stress, des violences internes commises au sein de l'entreprise par des salariés ou encore des violences externes commises sur des salariés par des personnes externes à l'entreprise. L'agence européenne pour la sécurité et santé au travail ajoute même que plus de la moitié des travailleurs européens souffrent de stress sur leur lieu de travail et contribuent à la moitié des jours de travail perdus.
Vous l'aurez compris, nous avons ici une réelle problématique sur laquelle se pencher.
45% des actifs français déclarent devoir se dépêcher au quotidien1
Une problématique importante lorsque l’on sait que les situations de stress influent quotidiennement sur la qualité de vie au travail des salariés.
D'où viennent les RPS ?
Les risques psychosociaux peuvent être induits par des facteurs de risques tels que:
Surcharge de travail, l'existence d'objectifs surréalistes ou flous, des instructions contradictoires.
Exigences émotionnelles fortes notamment dans l'exigence et le devoir de cacher ses émotions, des tensions avec le public.
Manque d'implication dans la prise de décisions qui affectent le salarié et le manque d'influence sur la façon dont le travail est effectué. De faibles marges de manœuvre, ne pas pouvoir développer ses compétences jouent sur le manque d'autonomie des travailleurs.
Des rapports sociaux au travail dégradés, peu de perspectives de carrière représentent un facteur supplémentaire de risques psychosociaux.
Des conflits de valeurs, ne pas être fier du travail accompli ou ne pas pouvoir faire un travail de qualité influent de manière négative sur les RPS.
Enfin l'insécurité de la situation de travail telles que la peur de la perte d'emploi, restructurations, incertitudes sur l'avenir de son métier, un contrat de travail précaire sont des facteurs supplémentaires à prendre ne compte lorsque l’on étudie les RPS.
Ces 6 catégories de risques impliquent des conséquences à ne pas prendre à la légère.
Les facteurs de risques psychosociaux peuvent s'inscrire dans la durée, sont subis, nombreux et issus d'incompatibilités. (Par exemple, peu de ressources pour beaucoup de résultats demandés)
Les conséquences se traduisent à la fois sur la santé des collaborateurs de l'entreprise et sur les performances de cette dernière. Augmentation de l'absentéisme, du turnover, des augmentations des accidents de travail, des difficultés pour remplacer le personnel, recruter de nouveaux employés, de la démotivation, dégradation de la productivité, du climat social, de l'image de l'entreprise.
Oui, la liste est longue et pourtant ce n'est qu'une petite partie de l'iceberg. Ici, on observe quelque chose de clair, c'est que les risques psychosociaux sont l'affaire de tous et chacun à notre échelle pouvons contribuer à la réduction de ceux-ci au sein de son entreprise.
Maintenant que l'on connait les risques et leurs conséquences, grande question que vous vous posez certainement :
Comment faire pour réduire les risques ?
#1 - Adapter la charge de travail
Evaluer la charge de travail et l'adapter pour chaque collaborateur en fonction des ressources à disposition des salariés est primordial ! Cela permet à chacun de prendre la dimension de ses moyens et d'arriver à ses objectifs ! Imaginez un alpiniste grimper l'Himalaya sans matériel, impensable me direz-vous. Ici c'est pareil !
#2 - Un travail stimulant
Organiser le travail pour le rendre stimulant est une bonne chose pour réduire les RPS dans la mesure où il permet "d'écouter" les journées de travail. Personne n'a envie que sa journée ressemble au 9546ème épisode des feux de l'amour.
(Pour info, le 12 138ème épisode est sorti le 25 juin 2021, impressionnant n'est-ce pas et non ce n’est pas une erreur)
#3 - Impliquer le collaborateur
Donner la possibilité de participer aux actions de changement qui affecteront leur travail permet aux collaborateurs de se projeter dans la vie de l'entreprise et même identifier et intégrer de nouveaux modes d'organisation efficaces
#4 - Définir des rôles clairs
Définir des rôles clairs pour chacun liés à des objectifs de réussite permet de responsabiliser les collaborateurs. D’avoir des rôles clairs permet aux collaborateurs d’alléger leur charge mentale et vous l’aurez bien compris, une charge mentale réduite permet à chacun de se concentrer sur ses tâches à plus forte valeur ajoutée et de se sentir bien plus efficace.
#5 - Une communication claire
Assurer une communication claire au sein de l'entreprise est vitale, et ça c’est quelque chose qu’on ne répètera jamais assez. La communication peut s’assurer de plusieurs manières. Communiquer sur la stratégie de l’entreprise permet aux collaborateurs de comprendre pourquoi ils travaillent, pourquoi ils s’activent et facilite leur engagement.
#6 - Réguler les tensions
Afin de réduire les RPS, il est nécessaire de prévenir des situations qui peuvent renforcer l’isolement, la perte de sens et la démotivation. Ces situations peuvent influer de manière sur les tensions que peuvent ressentir les salariés. Une fois ces situations corrigées, il est important de s’assurer de ne pas avoir de tensions entre les salariés. Pour cela, assurer une espace d’échange neutre entre les différents salariés peut réduire les tensions perçues par les salariés.
Petit point statistique
Des collaborateurs engagés c’est 37% d’absentéisme en moins, entre 25% et 65% de turn-over en moins, 48% d’accident du travail en moins. Une statistique intéressante à mettre en lumière avec le fait que le coût du mal-être au travail est de 14 580€/an/collaborateur, 1 jour d’absentéisme par mois représente un coût de 3 600€/an/collaborateur et un changement de collaborateur 30 000€2. Et ça croyez moi, Fred de la compta y tient une attention toute particulière. Alors pour faire plaisir à Fred on fait attention à sa qualité de vie au travail 😉
Comment faire son diagnostic ?
Pour réduire ces risques de nombreuses grilles de lecture permettent de vous faciliter la tâche. On en trouve dans de diverses catégories, vous permettant de faire une diagnostic complet au sein de votre entreprise. Des questionnaires anonymes concernant les situations de travail perçues, les stratégies d’adaptation au stress, le rapport psychologique au travail sont autant de grilles de lectures vous permettant de faire un diagnostic clair au sein de votre entreprise. Une fois ce diagnostic fait vous pourrez choisir d’axer votre stratégie de réduction des RPS sur certains des points cités ci-dessus !
J’espère que cette édition vous a plu ! N’hésitez pas à la partager avec vos proches.
Source : INRS
Source : IBET (2019) Apicil MozartConsulting - Institut Sapens - SAP & Oxford Economics